- Accueil
- > Archives pour juillet 2008
Titre : Ces petites choses
Auteur : Deborah Moggach
Voilà un livre que j’ai lu dans le cadre d’une opération de promotion du Livre de poche. Merci Liza de m’avoir parainée !
Délocaliser les vieillards ! C’est l’idée lumineuse qui va sauver le docteur Ravi Kapoor, un médecin londonien épuisé par son travail quotidien et surtout par les soucis que lui cause on insupportable beau-père, Norman Purse, un vieux satrape aux révoltantes manies, combinant avec un rare bonheur l’égoïsme, le sans-gêne et l’obsession sexuelle sénile. Déjà expulsé de toutes les maisons de retraite convenables, Norman semblait impossible à recaser. C’est alors qu’un cousin de Ravi, un homme d’affaires au dynamisme sans bornes, va créer en Inde une chaîne de maisons de retraite très ‘Vieille Angleterre’, où les Britanniques d’âge avancé, déconcertés et parfois même affolés par les conditions de vie nouvelles de leur pays natal, pourront retrouver, au soleil et dans la paix, les moeurs et l’atmosphère de leur jeunesse évanouie. (Résumé éditeur)
Et voici la critique que j’ai envoyée aux éditions du Livre de poche …
Dans « Ces petites choses », Deborah Moggach nous présente tour à tour une série de personnages sensibles et attachants. Chacun semble dans l’impasse d’une vie qui ne trouve pas son but, et tous convergent lentement vers une inattendue terre d’accueil : l’Inde. Deux générations ne se comprennent pas toujours : les personnes âgées qui tentent vainement d’affronter avec sérénité leurs derniers jours, et leurs enfants, quinquagénaires, qui entrent difficilement dans l’âge d’or. Les premiers ne trouvent plus leur place dans une société britannique en pleine évolution qui ne leur promet qu’une fin anonyme dans l’indifférence des maisons de retraites. Le temps presse et l’ultime recours se présente sous la forme d’une pension indienne pour personnes âgées.
S’engage alors une valse lente autour des souvenirs oubliés et retrouvés, comme une musique s’adaptant au rythme de chacun. Les personnages se retrouvent pris dans ce lent mouvement où le temps s’écoule différemment. Si la mort plane toujours au-dessus des personnages, c’est pour encourager les révélations et les vieux rêves jamais réalisés. L’humour britannique, tendre et subtil, parsème cette quête d’étincelles de sourire. C’est dans cette Inde pourtant si lointaine et si exotique que Evelyn, Norman, Madge, Dorothy et les autres retrouvent leurs souvenirs de jeunesse. A leur image, sous la plume de Deborah Moggach, l’Inde conserve le souvenir de l’Angleterre coloniale traditionaliste qui a été balayée par la modernité. Pour cette raison, l’Inde devient familière, l’hôtel devient une bulle où le temps et son échéance fatale n’ont plus lieu d’être.
« Ces petites choses » sont ces instants où la vie prend le dessus dans une embrassade tant attendue, le retour soudain d’un souvenir ou une décision libératrice. A ce moment, la vie prend un sens.