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Alors voilà : ok, je néglige mon blog ces derniers temps, mais actualité professionnelle changeante + instabilité financière + batterie de PC à peu près équivalent à un épisode de Friends + récente recrudescence de la Twilight obsession avec relecture intégrale des livres et collection de tickets de cinéma = 5 minutes par semaine pour concevoir un article digne de ce nom. Bientôt, j’espère, beaucoup de bonnes nouvelles.
Ci-dessous, une critique pour le Livre de Poche, qui m’oblige à lire autre chose que Stephenie Meyer, merci à l’équipe du LDP pour cette désintox efficace !
Catherine et Maria sont amies pour la vie. La première est blanche et riche, l’autre est noire et vouée à une vie de servitude : nous sommes en Afrique du Sud en plein apartheid.
Le roman court de Rosamund Haden étonne par sa force. On y retrouve avec stupeur un peu d’Autant en emporte le vent, un peu de Out of Africa, et de cet attachement vicéral de ces femmes à leur terre. Car il s’agit bien d’une histoire de femmes rebelles à leurs conditions. Maria, mystérieuse, aussi attirée par la magie populaire que par la littérature, semble représenter l’impossible réconciliation dans un pays qui se fractionne. Elle est malgré tout l’âme indéracinable de cette maison que les personnages se disputent. Catherine, incarnation de Scarlett O’Hara à laquelle il ne manque que l’égoïsme, refuse le destin commun aux femmes de son époque : le mariage et l’abandon définitif de cette liberté à laquelle elle a été arrachée. Elle revient chercher quelque chose qu’elle a oublié, il y a très longtemps, dans la maison de son enfance. Plusieurs histoires d’amour et de liens familiaux obscurs se tissent solidement autour d’un secret intime : la douleur d’un abandon et la jalousie destructrice. Mais au delà de l’intrigue, c’est une longue et immuable histoire d’amitié entre deux femmes qui se solidifie au sein de la terre qui les a vu naître et qui les a réuni.