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Le Fond de l’enfer 1 janvier, 2010

Classé dans : C'est bof — morganedoc @ 22:21

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Titre : Le Fond de l’enfer

Auteur : Ian Rankin

Livre offert par et critiqué pour les Editions du Livre de Poche …

 

Dans le quartier mal famé d’Edimbourg, un junkie est retrouvé mort dans un squat. Une histoire sordide mais bien ordinaire, qui met pourtant la puce à l’oreille de l’Inspecteur Rébus. D’abord il y a l’étrange mise en scène qui rappelle un rituel satanique. Ensuite il y a cette jeune femme paumée mais qui paraît si sûre d’elle : selon elle, son ami a été assassiné, il n’y a aucun doute. John Rébus sent bien qu’il ne s’agit pas d’une overdose de plus.

« Le Fond de l’enfer » nous plonge dans une histoire sinistre, où les personnages semblent tous avoir quelque chose à cacher. D’un fait divers lugubre, l’enquête évolue rapidement vers la sphère politique où les petites gens sont des pions dans les mains des puissants. La personnalité originale de l’inspecteur Rébus, qui, s’il peut se montrer coriace, témoigne parfois d’une grande sensibilité et d’une intuition rare, donne du piquant à une enquête oppressante où, définitivement, on ne peut faire confiance à personne.

 

 

Trois femmes puissantes 10 novembre, 2009

Classé dans : C'est bof — morganedoc @ 23:17

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Titre : Trois femmes puissantes

Auteur : Marie N’Diaye

Donc ce roman a décroché le prix Goncourt (je dois avouer que c’est un peu sans surprise, il faut avoir un peu parcouru le presse ces dernières semaines pour savoir que Trois femmes puissantes est un coup de coeur national).

Je regrette de dire que j’ai été déçue. D’abord il y avait cette attente immense pour un livre loué unanimement ; et puis un sujet porteur et dont on attend aussi beaucoup, c’est à dire le portrait de trois femmes victimes mais fières, soumises mais intègres dans les difficultés. J’ai apprécié les premières scènes, ce père décrit avec finesse mais déjà sans beaucoup de cohérence. J’ai aussi été touchée par le portrait ultime, celui de Khadi Demba, malheureusment le mal était déjà fait, je courais vers la fin du livre gênée par l’écriture étouffante et sans respiration, par ce rythme bancal. Beaucoup de vocabulaire mais peu de structure. Je reconnais à l’auteur un talent de conteuse qui aurait sûrement eu un meilleur effet sur moi s’il avait été, justement, oral. Mais un Gallimard bavard, c’est pas nouveau, c’est même assez fatigant.

Si le roman m’a déçu le personnage public qu’incarne son auteur m’a déjà plus séduite : ayant quitté la France au lendemain de l’élection de N. Srkz, elle a tenu des propos plein d’une virulente sincérité à l’égard du gouvernement actuel. J’ai entendu ce midi dans l’Edition spéciale de Canal plus l’intervention choquante et imbécile d’un député UMP demandant à Marie Ndiaye de retirer ces propos, puisque dorénavant en tant que lauréate du prix Goncourt elle représente la France à l’étranger. Selon l’abruti, elle se doit de modérer ses propos envers un pays qui lui fait le grand honneur de lui attribuer son prix littéraire le plus prestigieux.

D’abord le prix Goncourt est prestigieux parce que les journalistes en ont décidé ainsi. Je constate que depuis qu’il existe, le prix Goncourt des lycéens récompense en général un meilleur livre que le « vrai » Goncourt. Et je ne parle pas du prix de l’Imaginaire. Avis aux amateurs.

Ensuite se voir décerné un prix n’implique pas que l’on représente son propre pays à l’étranger. Que dire de Elfriede Jelinek et de Jean-Marie Coetzee qui, à force de tant maudire leur propre pays, ont fini par obtenir le prix Nobel de littérature. [Edit : autre exemple : Camus en 57, selon Bernard Pivot interviewé aujourd'hui par le Nouvel Obs].

Enfin les artistes, écrivains, dramaturges, chansonniers, mimes de rue et autres saltimbanques ont, en France le statut privilégié dont jouissait déjà Voltaire et même Jean de la Fontaine qui est de pouvoir à peu près exprimer le fond de sa pensée politique sans avoir à craindre la peine de mort. C’est parce qu’au talent on a toujours offert la liberté d’expression que la littérature française est ce qu’elle est.

Bref, ce crétin de l’assemblée nationale m’a bien fait rire mais il n’est jamais inutile de remettre les points sur les i, on ne sait jamais, quelqu’un pourrait le prendre au sérieux. 

 

 

L’homme qui ne savait pas dire non 6 octobre, 2009

Classé dans : C'est bof — morganedoc @ 20:19

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Titre : L’homme qui ne savait pas dire non

Auteur : Serge Joncour

Beaujour se retrouve dans l’incapacité de dire non, il en est incapable et ignore comment il a perdu ce mot. Son infortune est aggravée par le métier qu’il exerçait jusqu’alors : enquêteur dans un institut de sondage. Il doit donc développer une sorte de sixième sens pour se sortir des situations les plus délicates. (Gallimard)

Je dois avouer que j’ai bâclé la lecture des dernières pages pour en finir plus vite. Ce n’est pas que ce livre soit écrit sans talent, loin de là. En fait, j’ai eu l’impression de lire deux livres en même temps : un très bon et un plutôt fade. Le problème est que l’histoire principale alterne avec des chapitres en italique au style très différent. Il s’agit, si j’ai bien compris, de ce que le personnage principal écrit au cours d’un atelier d’écriture. Cette histoire enchâssée est écrite sur un mode pompeux, quasi biblique, et c’est assez énervant. C’est  bien dommage parce que les dialogues et les jeux sur le langage et notamment autour des adjectifs et des averbes sont intelligents et drôles, plutôt frais comparé à la lourdeur des autres chapitres. Bref, je suis mitigée.

 

 

Le Voyage d’hiver 5 septembre, 2009

Classé dans : C'est bof — morganedoc @ 10:37

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Titre : Le Voyage d’hiver

Auteur : Amélie Nothomb

J’ai commencé la rentrée littéraire avec Amélie Nothomb. C’est comme une tradition, une mise en bouche en général assez digeste qui ouvre l’appétit.

Même si le talent d’Amélie est indéniable, lire « Le Voyage d’hiver » c’est comme lire le brouillon d’un roman qui aurait pu être très bon. Amélie a le sens de la formule, mais j’ai du mal à l’imaginer relisant une énième fois l’épreuve de ce roman, se déclarer satisfaite et commencer à rédiger le premier chapitre du livre suivant. C’est même pas très cohérent, pas très logique, pas tellement agréable à lire. Bon la cohérence ok, c’est pas le critère ultime du bon livre, mais le chaos ça se travaille. Il suffit pas d’être insensé pour être absurde. Enfin je me comprends.

Cette critique aussi, c’est comme une mise en bouche. Soyons sérieux : tout le monde se fout de mon avis sur le dernier Amélie Nothomb puisque c’est en général le livre le plus commenté chaque année. Mais bon, ça fait plaisir de recommencer à alimenter ce blog en friche depuis 6 mois.

Bonne rentrée !

 

 

Rides 6 septembre, 2008

Classé dans : C'est bof — morganedoc @ 10:40

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Titre : Rides

Auteur : Paco Roca

Ernest n’a plus toute sa tête. Il est placé dans une maison de retraite par son fils, heureux de se débarrasser de ce père ingérable qu’Alzheimer empêche de tenir une seule conversation correcte. Ernest fait connaissance avec les autres pensionnaires du premier étage, qui vont tout faire pour l’aider à ne pas intégrer l’étage supérieur, celui des fous réservé aux malades les plus atteints.

Cette bande dessinée est un peu une descente aux enfers. Certaines critiques parlent d’humour : moi, ça ne m’a pas fait rire, cette petite vieille qui cherche inlassablement un téléphone pour que ses enfants viennent la chercher, cette femme qui accompagne son mari jusqu’au bout du cauchemar … Brrr, une drôle d’histoire pessimiste et déprimante.

 

 

Kenro, tome 1 : Des Fantômes et des hommes 8 juillet, 2008

Classé dans : C'est bof — morganedoc @ 11:52

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Titre : Kenro, tome 1 : Des Fantômes et des hommes

Scénario : D. Irons

Dessin : Fairhid Zerriouh

Depuis toujours, les phénomènes paranormaux furent le domaine réservé de quelques personnalités farfelues ou illuminées. Mais à la l’aube du xxie siècle, plusieurs pays connurent une recrudescence anormale du surnaturel. Afin de faire face, le gouvernement français décida de créer une brigade spécialisée et équipée pour lutter contre ces goules, vampires, esprits et autres démons : la L.C.S. Alexandre Valsaint est un ancien tueur d’élite de cette brigade, il l’a quittée après une affaire sulfureuse l’ayant opposé à sa hiérarchie. Désormais, il agit sous le nom de Kenro en tant que détective privé. Il offre ses services aux plus offrants pour lutter, à sa manière très particulière, contres les manifestations occultes de toutes sortes…

 Un premier tome un peu confus mais original puisque l’histoire se déroule à Lyon, dans le futur. Le récit permet tout juste de présenter les principaux personnages, on peut donc s’attendre à une très longue série … Je n’ai pas vraiment accroché, c’est un manga à conseiller plutôt à de bons lecteurs de ce genre. En tout cas, merci Stéphanie de me faire découvrir ce titre ! Ne sois pas déçue s’il n’est pas à mon goût parce que j’ai vraiment adoré La Huitième colline !

 

 

Le Ciel au-dessus de Bruxelles 8 avril, 2008

Classé dans : C'est bof — morganedoc @ 21:00

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Titre : Le Ciel au-dessus de Bruxelles, tome 1 : Avant, tome 2 : Après

Auteur : Bernard Yslaire

17 mars 2003.
Soixante ans après la shoah, trois jours avant le début de la guerre en Irak, Jules Engell Stern rencontre Fadya.
Il est juif Khazar, elle est beur, musulmane. Lui est de passage à Bruxelles, cherche son frère. Elle prépare un attentat terroriste au milieu d’une manifestation pacifiste… (Bedetheque.com)

Cete histoire semble avoir été écrite « à chaud », sous le coup d’une émotion … Comme l’explique l’auteur à la fin. En mélangeant géopolitique, terrorisme, histoire de l’humanité, fantastique, et phénomènes inexpliqués, le résultat n’est, à mon avis, pas à la hauteur de l’ambition initiale. « Faites la guerre, pas l’amour », voilà le message. J’apprécie le dessin réaliste, mais l’intrusion trop fréquente de « photos » d’actualité laisse plutôt penser à une énumération qui provoque plus d’émotion que de réflexion.

 

 

Il fera beau demain 30 mars, 2008

Classé dans : C'est bof — morganedoc @ 15:07

Il fera beau demain          Il fera beau demain 

Titre : Il fera beau demain

Auteur : François Duprat

Le pouvoir du héros, pouvoir étrange dont l’origine lui est inconnue, lui permet d’éviter d’être mouillé, voire même d’être touché… par quoi que ce soit. L’homme anti-pluie comme il est surnommé se balade donc assez fièrement sans jamais être atteint par les éléments sous les yeux écarquillés des passants. Quoi faire d’un tel pouvoir ? Il commence par expérimenter des choses amusantes puis, le cœur sur la main, il aide une vieille dame à traverser en l’abritant par sa simple présence. Un jour, une jeune fille à l’allure libre et légère le laisse perplexe. Elle, au contraire, se plaît a être mouillée et profite de la pluie pour danser avec une grenouille (Actuabd.com)

Une bluette qui manque un peu de consistance, mais je pense que c’est le principe : volontairement léger et naïf. J’aime beaucoup le dessin et les couleurs gourmandes style Regal’ad de Krema. C’est bon, surtout à la cerise. (Genre, quand il pleut, il est de cette couleur là, le ciel, par chez vous ? Chez moi c’est plutôt les couleurs de la BD ci dessous …)

 

 

Juliet 28 janvier, 2008

Classé dans : C'est bof — morganedoc @ 16:53

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Titre : Juliet

Auteur : Katherine Mansfield

  Ce roman inachevé ou éléments pour un roman en cours, devait rester inconnu jusqu’en 1970, même si certaines parties avaient été publiées en 1933, dans une biographie de Katherine Mansfield due à R.E. Mantz. Juliet est une héroïne romantique qui emprunte beaucoup de ses traits à son auteur, notamment le cadre géographique et familial comme la passion qui la lie à David, jeune violoncelliste, ainsi que ses tribulations qui la mènent de la Nouvelle-Zélande à Londres. (Fnac)

Juliet est l’unique roman de la novelliste (elle écrit des nouvelles, donc) Katherine Mansfield. Je connaissais cet auteur de nom sans n’avoir jamais rien lu d’elle. J’ai l’impression d’avoir commencé par ce qu’elle a fait de pire … Non que ce soit mal écrit, mais le roman est, sans aucun doute possible, inachevé (d’ailleurs le traducteur tente à de nombreuses reprises d’excuser l’auteur pour ses maladresses). Je ne comprend pas l’intérêt de publier ce texte et de le diffuser aussi largement. S’il s’agit de faire redécouvrir un auteur, pourquoi ne pas réimprimer le meilleur de Katherine Mansfield ? A mon avis il n’est utile qu’aux chercheurs qui s’intéressent à l’oeuvre de cet écrivain. « Ils » ont fait la même chose avec de nombreux textes des soeurs Brontë, et c’est bien dommage. Je ne suis pas découragée, j’ai bien envie de lire des oeuvres plus achevées de Katherine Mansfield parce que le personnage principal à une liberté qui me plaît. J’ai d’ailleurs appris qu’elle était décédée un 9 janvier, jour de mon anniversaire, et de celui de Simone de Beauvoir. Décidément, il y a des signes qu’on ne peut ignorer !

Bonus : bilan d’une bonne journée

1 : apprendre que je vais toucher les assedic pendant 7 mois

2 : obtenir un entretien pour un super job

3 : chanter en duo (avec chorégraphie) avec Alain Souchon et Daniel Balavoine devant mon chat insensible à la notion de ridicule

 

 

Doggy Bag saison 4 16 janvier, 2008

Classé dans : C'est bof — morganedoc @ 14:15

Doggy Bag

Titre : Doggy Bag saison 4

Auteur : Philippe Djian

Je ne mets pas de résumé pour ne pas dévoiler trop d’intrigue pour ceux qui lisent les saisons précédentes…

J’ai lu les trois premières saisons à la suite, contrairement à celui là. Et je me lasse. Ce tome est particulièrement chargé en longueurs. Chaque personnage s’installe dans ses pensées et rien ne se passe, on entend à peine souffler le vent dans les branches, jusqu’à LA scène jouissive, surréaliste, qui fait de Doggy Bag un roman à part. J’avais des autres saisons le sentiment d’une succession d’évènements improbables et savoureux. Mais ce schéma se répète et malheureusement ne se renouvelle pas, si bien que la prétendue surprise est aussi attendue que l’autodestruction du message de mission dans l’Inspecteur Gadget, où que la survie de Bip Bip face au Coyote, etc. Schéma de répétition, bien entendu, ostensiblement emprunté aux lieux communs des séries télévisées, et qui, bien maîtrisé, peut toucher à l’excellence.

Je salue toutefois la parfaite maîtrise de l’intrigue et des personnages. Les quelques scènes d’action, trop rares, valent le coup. C’est un livre que je conseillerai sans problème, pour un bon moment de détente. Mais pour moi, c’est terminé ! La saison 5 vient de sortir et j’ai d’autres lectures prévues.

 

 
 

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