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lectures

 

La Disparition de Richard Taylor 19 janvier, 2008

Classé dans : C'est pas mal — morganedoc @ 13:19

La Disparition de Richard Taylor

Titre : La Disparition de Richard Taylor

Auteur : Arnaud Cathrine

Qui est Richard Taylor ? Un fils et frère modèle, l’époux ordinaire d’une vie trop commune, un jeune père sans relief, un banal employé de la BBC ? Un peu tout cela à la fois. Pourquoi vient-il de fuir sa propre existence ? La réponse ne sera jamais donnée qu’en creux, par ouï-dire, au gré des témoignages d’une dizaine de femmes l’ayant côtoyé avant ou après sa disparition. Parmi elles : l’épouse, la mère, la voisine de palier, la collègue de bureau, l’amie transsexuelle, l’amante sans lendemain, l’attentionnée psychiatre, ou encore la dramaturge suicidée Sarah Kane… (Editeur).

Voilà un livre qui ne juge pas. Dans un sens, c’est gênant, parce que c’est quand même plus facile d’être simplement d’accord ou pas d’accord avec la vision qu’un auteur a de ses personnages. Richard Taylor est flou, parce qu’on ne l’entend parler que dans des propos rapportés par des femmes. Ce roman est un panorama des dilemmes masculins, entre sa femme, sa mère, ses collègues féminines, les femmes en général. Comment être à la hauteur? A quel moment la liberté de faire ses propres choix devient de l’égoïsme ? Doit on rendre des comptes aux femmes qui nous ont élevé, à celles qui nous ont aimé ? Voilà des questions que le roman à l’intelligence de poser, sans y répondre, pourtant.

 

 

La Dame blanche 17 janvier, 2008

Classé dans : C'est super — morganedoc @ 0:27

La Dame blanche (désolée pour la mauvaise qualité ...)

Titre : La Dame Blanche

Auteur : Christian Bobin

Ce roman présente la vision de l’auteur de la plus fascinante et mystérieuse poètesse américaine : Emily Dickinson. Sa reconnaissance fut aussi tardive que remarquable. Après avoir été ignorée durant des décennies entières, elle est haussée aujourd’hui au niveau de Walt Whitman autant pour son talent que pour son influence sur la poésie américaine.

Le texte de Bobin présente un femme diaphane et lucide, pure et sainte, d’une clairvoyance et d’une capacité d’analyse d’une grande finesse (rares sont les portraits de femme qui n’ont pas perdu leur pureté en accédant à la connaissance …). Le texte est une vraie fiction et n’a rien de biographique. Le personnage se prête d’ailleurs facilement à tous les fantasmes. Vivant dans un milieu puritain et bourgeois, Emily Dickinson fait le choix de se retirer de la société en vivant recluse dans sa chambre. Il en ressort un roman très poétique dans les thématiques des haïkus. D’abord la nature : l’oraison funèbre d’Emily Dickinson retiendra surtout son talent pour le jardinage. Ensuite l’infinitésimale, le goût des petites choses qui s’accordent à la mythique modestie de la poétesse qui veut n’être qu’une herbe pour ne pas être consciente de sa finitude. Enfin, le ciel, avec qui la jeune femme communiquait plus facilement qu’avec ses contemporains.

Un roman qui, à mon sens, est une bonne introduction à la poésie d’Emily Dickinson.

 

 

Assistant des bibliothèques 16 janvier, 2008

Classé dans : Chroniques de lecture — morganedoc @ 15:04

Assistant des bibliothèques 41DCxhAUi3L._AA240_

Titre : Assistant des bibliothèques

Auteur : Jérôme Brunet

Ce livre prépare au concours d’assistant des bibliothèques, et notamment à l’épreuve d’analyse de dossier.

Cet ouvrage a le mérite d’avoir un titre qui ne comporte aucune ambiguité, contrairement à l’ensemble de son contenu. Certains extraits touchent au génie en matière d’imprécision et de langue de bois. Je ne peux m’empêcher de reproduire ici, en toute légalité puisque j’exerce mon droit de citation, un extrait de l’oeuvre en question qui réunit à peu près tout l’esprit du livre.

Je dois dire qu’avant de lire ceci, je pensais vraiment savoir ce qu’était une analyse de dossier. Aujourd’hui, je ne suis plus sûre de rien.

« Finalement, l’analyse de dossier du concours d’assistant des bibliothèques rassemblent plusieurs logiques qui nous interdisent d’être ce point catégorique sur sa réelle nature. Toutefois, il semble raisonnable d’affirmer, au vu des dernières années, que cet exercice se situe à mi chemin entre une note de synthèse professionnelle et une dissertation technique ». In « Assistant des bibliothèques » de Jérôme Brunet, Vuibert concours, p. 112.

Remarquons l’extrême prudence avec laquelle l’auteur tente, d’une manière qui nous paraît presque douloureuse, de définir l’analyse de dossier. Le titre de cette partie s’intitule « L’esprit de la note de synthèse ». On peut supposer que l’auteur craint, pour lui et sa famille, les représailles de l’esprit vengeur revenu de l’au delà pour punir quiconque dirait du mal de lui.

Il est à noter que ce passage intervient après un paragraphe intitulé « Voilà ce que n’est pas l’analyse de dossier », suivi de « Voilà ce que pourrait être l’analyse de dossier ». Il est certain que l’analyse de dossier « pourrait » être beaucoup de choses, une spécialité culinaire picarde ou un cétacé. L’auteur ne se mouille pas beaucoup en utilisant le conditionnel. Il est également indiscutable que l’analyse de dossier « n’est pas » un plante carnivore ou une marque de chewing gum, mais « pourrait » l’être, dans l’absolu.

Nous touchons ici au sublime dans l’art de ne pas répondre une question, quand bien même le titre de l’ouvrage semble le promettre.

Inspirons nous de Jérôme Brunet dont nous nous rappelerons la prose avec bienveillance, quand, le jour du concours, nous devrons à notre tour faire semblant de répondre à une question dont nous n’avons pas la réponse.

 

 

Doggy Bag saison 4

Classé dans : C'est bof — morganedoc @ 14:15

Doggy Bag

Titre : Doggy Bag saison 4

Auteur : Philippe Djian

Je ne mets pas de résumé pour ne pas dévoiler trop d’intrigue pour ceux qui lisent les saisons précédentes…

J’ai lu les trois premières saisons à la suite, contrairement à celui là. Et je me lasse. Ce tome est particulièrement chargé en longueurs. Chaque personnage s’installe dans ses pensées et rien ne se passe, on entend à peine souffler le vent dans les branches, jusqu’à LA scène jouissive, surréaliste, qui fait de Doggy Bag un roman à part. J’avais des autres saisons le sentiment d’une succession d’évènements improbables et savoureux. Mais ce schéma se répète et malheureusement ne se renouvelle pas, si bien que la prétendue surprise est aussi attendue que l’autodestruction du message de mission dans l’Inspecteur Gadget, où que la survie de Bip Bip face au Coyote, etc. Schéma de répétition, bien entendu, ostensiblement emprunté aux lieux communs des séries télévisées, et qui, bien maîtrisé, peut toucher à l’excellence.

Je salue toutefois la parfaite maîtrise de l’intrigue et des personnages. Les quelques scènes d’action, trop rares, valent le coup. C’est un livre que je conseillerai sans problème, pour un bon moment de détente. Mais pour moi, c’est terminé ! La saison 5 vient de sortir et j’ai d’autres lectures prévues.

 

 

Uglies 13 janvier, 2008

Classé dans : C'est super — morganedoc @ 21:03

Uglies

Titre : Uglies

Auteur : Scott Westerfeld

Tally aura bientôt 16 ans. Comme toutes les filles de son âge, elle s’apprête à subir l’opération chirurgicale de passage pour quitter le monde des Uglies et intégrer la caste des Pretties. Dans ce futur paradis promis par les Autorités, Tally n’aura plus qu’une préoccupation, s’amuser… Mais la veille de son anniversaire, Tally se fait une nouvelle amie qui l’entraîne dans le monde des rebelles. Là-bas, elle découvre que la beauté parfaite et le bonheur absolu cachent plus qu’un secret d’État : une manipulation. Que va-t-elle choisir? Devenir rebelle et rester laide à vie, ou succomber à la perfection?

Un premier tome prometteur pour cette série très récompensée, qui jouit d’un gros succès outre-Atlantique. Le début est un peu fade, comme souvent dans les romans pour ado, ce qui permet de développer la complexité des personnages au fur et à mesure que les évènements s’enchaînent. Pour ceux qui connaissent, beaucoup de similitude avec la dure série pour ado « Entre chiens et loups », de Malorie Blackman.

 

 

Les Disparus 12 janvier, 2008

Classé dans : C'est un coup de coeur — morganedoc @ 13:55

Les Disparus

Titre : Les Disparus

Auteur : Daniel Mendelsohn 

Dans la famille de Daniel Mendelsohn, il y a un trou : en 1941, son grand-oncle, sa femme et leurs quatre filles ont disparu dans l’est de la Pologne. Comment sont-ils morts ? Nul ne le sait. Pour résoudre cette énigme, l’auteur part sur leurs traces. Le résultat ? Non un énième récit sur la Shoah, mais un formidable document littéraire, à la fois enquête dans l’Histoire et roman policier. (Fnac).

Qu’est ce qui pousse Daniel Mendelsohn à déterrer un passé inévitablement douloureux ? Et pourquoi, après avoir été cent fois à la limite de laisser le gros livre nous tomber des mains, on s’y accroche comme pour ne pas perdre quelque chose ? Peut être parce que le petit Daniel est là, qui nous tire par la manche et répète « Ecoute, écoute mon histoire ». Parce que Daniel Mendelsohn écrit pour les disparus, ceux qui sont morts et ceux qui ont survécu et qui ne sont plus les mêmes. Les Disparus, c’est l’histoire de qui, de quoi ? D’abord du narrateur, qui, de pays en pays, de rencontres décisives en déceptions, grandit, se construit, se complète sous nos yeux. C’est aussi l’histoire des juifs et ses implications psychologiques chez un homme de « la génération suivante », celle qui n’a pas connu l’holaucauste. C’est une exploration des rapports humains, familiaux, fraternels, de la douce chaleur du foyer aux trahisons les plus effroyables, mis en lumière par des passages expliqués de la Torah. Une quête nécessaire et haletante pour la vérité, pour les vivants.

 

 

Doggy Bag 4 janvier, 2008

Classé dans : C'est pas mal — morganedoc @ 17:03

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Titre : Doggy Bag, saisons 1, 2 et 3

Auteur : Philippe Djian

Il y a vingt ans, Marc et son frère David se sont quasiment entretués pour l’amour d’Edith, qui était incapable de choisir entre les deux hommes. Elle décide alors de disparaître et la vie de la famille retrouve un calme relatif. Mais Edith revient, avec une révélation et une décision à prendre : elle est bien décidée à faire un choix.

Philippe Djian conçoit cette histoire de six tomes comme une série TV, qu’il divise en saisons. Les nombreux personnages et les péripéties qui se succèdent sont en effet calqués sur des séries du type de Melrose Place ou Beverley Hills.

Le plus : un style divertissant et facile à lire, comme une série TV, quoi. Les personages sont attachants et ont tous leur part d’ombre et de lumière.

Le moins : un peu superficiel (ils sont tous beaux et riches, amants hors pairs et de nombreuses marques sont citées …), mais c’est un concept.

 

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