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lectures

 

Le Fond de l’enfer 1 janvier, 2010

Classé dans : C'est bof — morganedoc @ 22:21

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Titre : Le Fond de l’enfer

Auteur : Ian Rankin

Livre offert par et critiqué pour les Editions du Livre de Poche …

 

Dans le quartier mal famé d’Edimbourg, un junkie est retrouvé mort dans un squat. Une histoire sordide mais bien ordinaire, qui met pourtant la puce à l’oreille de l’Inspecteur Rébus. D’abord il y a l’étrange mise en scène qui rappelle un rituel satanique. Ensuite il y a cette jeune femme paumée mais qui paraît si sûre d’elle : selon elle, son ami a été assassiné, il n’y a aucun doute. John Rébus sent bien qu’il ne s’agit pas d’une overdose de plus.

« Le Fond de l’enfer » nous plonge dans une histoire sinistre, où les personnages semblent tous avoir quelque chose à cacher. D’un fait divers lugubre, l’enquête évolue rapidement vers la sphère politique où les petites gens sont des pions dans les mains des puissants. La personnalité originale de l’inspecteur Rébus, qui, s’il peut se montrer coriace, témoigne parfois d’une grande sensibilité et d’une intuition rare, donne du piquant à une enquête oppressante où, définitivement, on ne peut faire confiance à personne.

 

 

A quand les bonnes nouvelles ? 16 décembre, 2009

Classé dans : C'est un coup de coeur — morganedoc @ 16:55

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Titre : A quand les bonnes nouvelles ?

Auteur : Kate Atkinson

A six ans, Johanna Mason est la seule survivante du massacre de sa famille. Des années plus tard, Reggie travaille comme nounou chez le Dr Hunter, qui disparaît mystérieusement. L’ancien flic Jackson Brodie se trouve par erreur dans un train qui déraille et perd son identité. Louise, inspecteur chef, est à la recherche de David Needler et fait décidément tout pour saboter son mariage.

Il n’y a que Kate Atkinson pour réunir ces personnages si attachants dans le même livre et broder autour d’eux un suspense à couper au couteau, et raconter des histoires d’horreur avec l’humour dévastateur qu’on lui connaît. Reggie la gamine craquante illumine le roman de son intelligence vive ; Louise et Jackson peinent derrière elle en traînant leurs gueules cassés d’adulte en mal d’amour et Johanna Hunter devient peu à peu l’un des personnages les plus solides et les plus intéressants de l’oeuvre de Kate Atkinson, la plus intelligente des auteurs de polar contemporain.

 

 

Festin de miettes 29 novembre, 2009

Classé dans : C'est pas mal — morganedoc @ 17:16

 

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Titre : Festin de miettes

Auteur : Marine Bramly

Critique pour les éditions du Livre de Poche … En avant-première avant sa publication sur leur site internet !

Le narrateur de ce livre s’appelle Sophie. Cette jeune femme victime d’une enfance recluse et délaissée, au tempérament sage et prudent et que l’on s’imagine sans charisme, se révèle rapidement sujette à des passions mal maîtrisées. Elle est fascinée par son ancienne meilleure amie Deya, qui l’a repoussée sans raison à l’aube de l’âge adulte des années auparavant. Deya lui demande de revenir dans sa vie pour l’aider à retrouver sa mère, partie en Afrique et n’ayant plus jamais donné signe de vie.

Deya, jeune femme complexe, amante perturbée par l’image d’un père absent, négligente envers son fils, éparpillée et irresponsable, brille pourtant par son teint dorée et sa personnalité solaire. Elevée au grand air et dans le faste des hôtels de tourisme, elle achève de grandir sans repères dans la liberté d’une famille riche mais indifférente. Deya semble vainement rechercher un équilibre affectif, cultivant l’art de l’échec avec une rare insouciance.

Pour Sophie, revoir Deya réveille des pulsions à peine endormie dans un mariage sans amour. Leurs retrouvailles se transforment peu à peu en une épreuve de manipulation et d’aliénation, rythmée par les provocations et le mépris à peine dissimulé de Deya et les pulsions silencieuses mais violentes de Sophie. Victime d’une jalousie maladive, intestinale, élevée dans l’indifférence de sa famille et des institutions et sans une clé pour gérer la violence de ses sentiments, elle va échouer dans la quête de sa propre identité. Elle se reportera sur Deya, et travaillera à s’approprier tout ce qui fait de son amie une personne instable, mais saine et heureuse.

Des conséquences de ces retrouvailles, finalement tragiques, résulte un roman dérangeant mais haletant et débridé, sans tabou, qui creuse profondément dans les noirceurs du coeur humain pour qui l’amour peut devenir dévastateur. Sophie et Deya nous interrogent sur les limites de la folie et laissent dans l’esprit du lecteur l’empreinte douce-amère de leurs passions.

 

 

Trois femmes puissantes 10 novembre, 2009

Classé dans : C'est bof — morganedoc @ 23:17

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Titre : Trois femmes puissantes

Auteur : Marie N’Diaye

Donc ce roman a décroché le prix Goncourt (je dois avouer que c’est un peu sans surprise, il faut avoir un peu parcouru le presse ces dernières semaines pour savoir que Trois femmes puissantes est un coup de coeur national).

Je regrette de dire que j’ai été déçue. D’abord il y avait cette attente immense pour un livre loué unanimement ; et puis un sujet porteur et dont on attend aussi beaucoup, c’est à dire le portrait de trois femmes victimes mais fières, soumises mais intègres dans les difficultés. J’ai apprécié les premières scènes, ce père décrit avec finesse mais déjà sans beaucoup de cohérence. J’ai aussi été touchée par le portrait ultime, celui de Khadi Demba, malheureusment le mal était déjà fait, je courais vers la fin du livre gênée par l’écriture étouffante et sans respiration, par ce rythme bancal. Beaucoup de vocabulaire mais peu de structure. Je reconnais à l’auteur un talent de conteuse qui aurait sûrement eu un meilleur effet sur moi s’il avait été, justement, oral. Mais un Gallimard bavard, c’est pas nouveau, c’est même assez fatigant.

Si le roman m’a déçu le personnage public qu’incarne son auteur m’a déjà plus séduite : ayant quitté la France au lendemain de l’élection de N. Srkz, elle a tenu des propos plein d’une virulente sincérité à l’égard du gouvernement actuel. J’ai entendu ce midi dans l’Edition spéciale de Canal plus l’intervention choquante et imbécile d’un député UMP demandant à Marie Ndiaye de retirer ces propos, puisque dorénavant en tant que lauréate du prix Goncourt elle représente la France à l’étranger. Selon l’abruti, elle se doit de modérer ses propos envers un pays qui lui fait le grand honneur de lui attribuer son prix littéraire le plus prestigieux.

D’abord le prix Goncourt est prestigieux parce que les journalistes en ont décidé ainsi. Je constate que depuis qu’il existe, le prix Goncourt des lycéens récompense en général un meilleur livre que le « vrai » Goncourt. Et je ne parle pas du prix de l’Imaginaire. Avis aux amateurs.

Ensuite se voir décerné un prix n’implique pas que l’on représente son propre pays à l’étranger. Que dire de Elfriede Jelinek et de Jean-Marie Coetzee qui, à force de tant maudire leur propre pays, ont fini par obtenir le prix Nobel de littérature. [Edit : autre exemple : Camus en 57, selon Bernard Pivot interviewé aujourd'hui par le Nouvel Obs].

Enfin les artistes, écrivains, dramaturges, chansonniers, mimes de rue et autres saltimbanques ont, en France le statut privilégié dont jouissait déjà Voltaire et même Jean de la Fontaine qui est de pouvoir à peu près exprimer le fond de sa pensée politique sans avoir à craindre la peine de mort. C’est parce qu’au talent on a toujours offert la liberté d’expression que la littérature française est ce qu’elle est.

Bref, ce crétin de l’assemblée nationale m’a bien fait rire mais il n’est jamais inutile de remettre les points sur les i, on ne sait jamais, quelqu’un pourrait le prendre au sérieux. 

 

 

Google-moi 2 novembre, 2009

Classé dans : Chroniques de lecture — morganedoc @ 20:45

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Titre : Google-moi

Auteur : Barbara Cassin

C’est d’un point de vue philosophique que B. Cassin a choisi de traiter le sujet Google. Autant dire qu’elle nous offre une manière inédite de se représenter le plus célèbre des moteurs de recherche. Elle nous expose son analyse assez pointue et très bien référencée de la philosophie Google à partir d’une certains nombres d’informations peu connues sur la firme américaine. Google c’est d’abord un algorithme unique et secret qui appartient à l’Université de Stanford jusqu’en 2011 (après quoi l’entreprise Google aura la possibilité de le racheter). Mais Google c’est aussi une idéologie qui mêle étrangement la morale aux affaires, la meilleure illustration en est son slogan : « Don’t be evil », « Ne faites pas le mal » ou « ne soyez pas le Mal », drôle de référence religieuse pour une firme à l’image jeune et branchée.

Ce slogan bancal, en utilisant la négative (au mieux comme un conseil d’ami, au pire comme une menace) s’adresse bizarrement à ses partenaires :

Editeurs ? ne vous opposez pas à la numérisation de vos catalogues ! Bibliothèques ? ne vous opposez pas à l’indexation de vos fonds ! Agences immobilières ? ne vous opposez pas à la géolocalisation de vos offres ! Utilisateurs de Gmail ? Ne vous opposez pas à l’archivage de vos mails (au passage, la limite légale minimum de conservation des mails par les serveurs est de un an, quant à la limite max je n’ai pas trouvé de référence …) Utilisateurs de réseaux sociaux ? ne vous opposez pas au référencement de vos twits, de vos statuts, de vos photos ! Simple quidam jardinier du dimanche ? Ne vous opposez pas à la publication d’une photo satellite vous représentant deshérbant autour de vos rosiers (c’est du quasi vécu) !  Clients de 23andme, « société de génétique personnelle » dirigée par la femme du cofondateur de Google ? Ne vous opposez donc pas à l’indexation et à la publication de votre génome par nos services … Difficile de refuser un service gratuit et de qualité, comme l’ont constaté nombres de grandes bibliothèques (ici la très innovante bibliothèque de Lyon).

De toute façon, qui pourrait refuser ? Ne pas exister sur Google, ce serait un suicide commercial, politique, sociale, culturel …

Allez, soyez sympa, Don’t be evil.

 

 

L’homme qui ne savait pas dire non 6 octobre, 2009

Classé dans : C'est bof — morganedoc @ 20:19

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Titre : L’homme qui ne savait pas dire non

Auteur : Serge Joncour

Beaujour se retrouve dans l’incapacité de dire non, il en est incapable et ignore comment il a perdu ce mot. Son infortune est aggravée par le métier qu’il exerçait jusqu’alors : enquêteur dans un institut de sondage. Il doit donc développer une sorte de sixième sens pour se sortir des situations les plus délicates. (Gallimard)

Je dois avouer que j’ai bâclé la lecture des dernières pages pour en finir plus vite. Ce n’est pas que ce livre soit écrit sans talent, loin de là. En fait, j’ai eu l’impression de lire deux livres en même temps : un très bon et un plutôt fade. Le problème est que l’histoire principale alterne avec des chapitres en italique au style très différent. Il s’agit, si j’ai bien compris, de ce que le personnage principal écrit au cours d’un atelier d’écriture. Cette histoire enchâssée est écrite sur un mode pompeux, quasi biblique, et c’est assez énervant. C’est  bien dommage parce que les dialogues et les jeux sur le langage et notamment autour des adjectifs et des averbes sont intelligents et drôles, plutôt frais comparé à la lourdeur des autres chapitres. Bref, je suis mitigée.

 

 

Et que le vaste monde poursuive sa course folle 15 septembre, 2009

Classé dans : C'est un coup de coeur — morganedoc @ 12:55

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Titre : Et que le vaste monde poursuive sa course folle

Auteur : Colum McCann

7 août 1974. Sur une corde tendue entre les Twin Towers s’élance un funambule. Un événement extraordinaire dans la vie de personnes ordinaires. Corrigan, un prêtre irlandais, cherche Dieu au milieu des prostituées, des vieux, des miséreux du Bronx ; dans un luxueux appartement de Park Avenue, des mères de soldats disparus au Vietnam se réunissent pour partager leur douleur et découvrent qu’il y a entre elles des barrières que la mort même ne peut surmonter ; dans une prison new-yorkaise, Tillie, une prostituée épuisée, crie son désespoir de n’avoir su protéger sa fille et ses petits-enfants… (copié de bibliosurf.com).

Ce roman polyphonique est un très belle surprise, construit autour d’une photographie qui est reproduite à l’intérieur du livre. Des personnages errants qui se répondent sans se perdre, l’âme des Etats Unis, l’immigration, Dieu, l’émancipation des noirs … Tous ces thèmes se rencontrent au-dessus du vide, dans un instant fugace, unique. En lisant « Et que le vaste monde poursuive sa course folle » j’ai pensé, inévitablement, à Jonathan Safran Foer et son « Extrêmement fort et incroyablement près » : même originalité dans le titre, même description tentaculesque de New-York, même « écriture pyrotechnique » (c’est pas de moi mais me demandez pas où j’ai entendu ça, en tout cas c’était à propos de Safran Foer) et surtout, même sujet photographié : l’espace entre les deux tours du World Trade Center, autrement dit le vide au milieu du béton, l’inévitable vacuité et le non-sens qui coexistent avec les buildings au coeur même de Manhattan, cité de la puissance économique. Bien sûr ce n’est pas tout à fait la même époque mais qu’on ne s’y trompe pas : ce n’est pas l’Amérique d’Armistead Maupin mais bien de celle de l’après 11 septembre dont il est question.

 

 

Le Voyage d’hiver 5 septembre, 2009

Classé dans : C'est bof — morganedoc @ 10:37

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Titre : Le Voyage d’hiver

Auteur : Amélie Nothomb

J’ai commencé la rentrée littéraire avec Amélie Nothomb. C’est comme une tradition, une mise en bouche en général assez digeste qui ouvre l’appétit.

Même si le talent d’Amélie est indéniable, lire « Le Voyage d’hiver » c’est comme lire le brouillon d’un roman qui aurait pu être très bon. Amélie a le sens de la formule, mais j’ai du mal à l’imaginer relisant une énième fois l’épreuve de ce roman, se déclarer satisfaite et commencer à rédiger le premier chapitre du livre suivant. C’est même pas très cohérent, pas très logique, pas tellement agréable à lire. Bon la cohérence ok, c’est pas le critère ultime du bon livre, mais le chaos ça se travaille. Il suffit pas d’être insensé pour être absurde. Enfin je me comprends.

Cette critique aussi, c’est comme une mise en bouche. Soyons sérieux : tout le monde se fout de mon avis sur le dernier Amélie Nothomb puisque c’est en général le livre le plus commenté chaque année. Mais bon, ça fait plaisir de recommencer à alimenter ce blog en friche depuis 6 mois.

Bonne rentrée !

 

 

Ma PAL 2 juillet, 2009

Classé dans : Chroniques de lecture — morganedoc @ 19:42

Grand bonjour à tous ceux qui me lisent,

 Ce blog est en sommeil mais je continue de lire.

Malgré un passage à vide, j’ai retrouvé le goût de la lecture grâce d’abord aux documentaires et notamment une biographie d’Anne de Bretagne.

Puis je suis revenue à la fiction sans risque avec Harlan Coben, enfin j’ai retrouvé avec soulagement des sensations compulsives en avalant les trois tomes de Millenium.

Aujourd’hui je me suis reconstituée une pile à lire pleine de promesses, de surprises, de nouveautés, de mystère aussi et j’ai parfois des réflexions que je consignerais bien dans ce blog.

Après un an de lectures scrupuleusement consignées et décortiquées, je veux tourner la page et imaginer un autre format pour ce blog.

En attendant, un aperçu de ma PAL :

Le soldat et le gramophone

Guide de la littérature allemande des orignes à nos jours

Best love Rosie

Lune captive dans un oeil mort

 

 

Les Fabuleuses aventures d’un indien malchanceux qui devint milliardaire 5 avril, 2009

Classé dans : C'est super — morganedoc @ 0:56

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Titre : Les fabuleuses aventures d’un indien malchanceux qui devint milliardaire

Auteur : Vikas Swarup

Ram Mohamad Thomas est le premier grand gagnant de l’émission Qui veut gagner des millions version indienne. Seulement voilà : la production n’a pas les moyens de le payer. De toute façon, un vulgaire serveur de 18 ans ne peut qu’avoir triché. Une nuit de torture n’arrivera pas à le faire avouer, et sauvé in extremis par une mystérieuse avocate, Thomas joue carte sur table et raconte sa vie en mêlant les époques, dans l’ordre des questions qui lui ont été posées par l’animateur du jeu.

Aie enfin vu Slumdog Millionaire, le film adapté du livre. Quelle déception ! Pleine de bons sentiments, mielleuse, mais contradictoire, illogique et en complet désaccord avec le livre. C’est une adaptation ratée. Je ne suis pas contre un remaniement discret de l’intrigue pour le suspense, mais tout foutre en l’air comme ça sans autre justification que le pire et le plus complaisant conformisme bolhywoodien, ca fait mal au coeur. C’était donc, un très bon livre, vraiment plein de suspense et d’évènements crédibles et efficaces, de personnages originaux, et pas les guimauves larmoyantes du film. Ma foi, tant mieux pour la série Skins qui voit un de ces ados vedettes transformé en star internationale.

 

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